Les califes bien guidés: Oumar ibn Al-Khattab (partie 1 sur 2)
Description: Brève biographie du compagnon du prophète Mouhammad, son ami et deuxième calife bien guidé de l’Islam.
Par Aisha Stacey (© 2013 NewMuslims.com)
Publié le 02 Jun 2019 - Dernière modification le 17 Mar 2015
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Objectif:
·En savoir plus sur la vie d'Oumar ibn Al-Khattab et comprendre son importance dans l'histoire de l'islam
Termes arabes:
·Khalifah (pluriel: Khoulafa’) – Calife. Parfois orthographié Khalif. Il est le principal chef religieux et civil musulman, considéré comme le successeur du prophète Mouhammad. Un calife n'est pas un monarque.
·Oummah - Fait référence à l'ensemble de la communauté musulmane, quelles que soient sa couleur, sa langue ou sa nationalité.
·Kabah - La structure en forme de cube situé dans la ville de La Mecque. Elle sert de point focal vers laquelle tous les musulmans font face lorsqu'ils prient.
·Rashidoun - Ceux qui sont correctement guidés. Plus spécifiquement, terme collectif désignant les quatre premiers califes.
·Sounnah - Le mot Sounnah a plusieurs significations, en fonction du domaine d’étude. Cependant, le sens généralement accepté est tout type de propos rapporté, fait ou approuvé par le Prophète.
Le deuxième des califes bien guidés (Al-Khoulafa 'Ar-Rashidoun) était Oumar ibn Al-Khattab. Il fut également le premier homme à prendre le titre de commandant des fidèles. Oumar a assumé la direction de la Oummah après la mort d'Abou Bakr. C'était l'année 634 CE et Oumar a régné pendant environ 10 ans.
Oumar est né dans une famille de classe moyenne environ 11 ans après la naissance du prophète Mouhammad. Il a eu une éducation rude, son père le battait quand il le jugeait nécessaire et faisait parfois travailler son fils jusqu'à l'épuisement. En dépit de cela, Oumar savait lire et écrire, une compétence inhabituelle dans l'Arabie préislamique, et est devenu un homme grand, musclé et bien bâti, connu pour son comportement farouche et ses compétences en matière de lutte.
Dès qu'Oumar devint adulte, il compléta le maigre revenu qu'il gagnait en tant que berger pour son père et ses tantes en participant à des compétitions de lutte. Ses compétences ont augmenté, tout comme son sens des affaires. Au moment où le Prophète Mouhammad (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a commencé à appeler ouvertement les gens à l'Islam. Oumar était un commerçant et un homme d'affaires prospère.
Le chemin d'Oumar vers la vérité a commencé par une haine intense de l'islam. Oumar était l'un des hommes de la Mecque qui considérait l'islam comme un obstacle à la croissance économique et à la stabilité. Il a donc utilisé son immense force et son influence pour ridiculiser la nouvelle religion et a ouvertement participé aux abus et à la torture subis par certains des convertis les plus faibles. La haine d'Oumar pour l'islam était si forte qu'il s'est proposé de tuer le prophète Mouhammad et de mettre ainsi fin aux changements qui se produisaient à La Mecque.L'histoire complète de la conversion d'Oumar à l'islam est disponible sur de nombreux sites Web.[1] Cependant, par souci de brièveté, nous pouvons dire qu'Allah l'a empêché de tuer le Prophète Mouhammad et a saisi son cœur par la magnifique récitation du Coran. Lorsque Oumar a annoncé son intention d'assassiner le prophète Mouhammad, un jeune croyant a tenté de le distraire en lui révélant que sa chère soeur et son mari s'étaient convertis à l'islam. Cela a eu l'effet désiré et Oumar changea de direction. Oumar était tellement en colère à cause de la tournure des choses qu'il s'en prit à sa sœur et lui causa beaucoup de tort, avec même une perte de sang et une mêlée s'ensuivit. Quelques minutes plus tard, Oumar réalisa qu'il avait pratiquement blessé sa sœur et il se calma. Il a demandé à entendre les passages du Coran que sa sœur avait récités avant son entrée dans leur maison.
Les yeux d'Oumar se remplirent de larmes de remords et de joie et il se précipita vers le prophète Mouhammad pour lui déclarer son amour pour l'islam et le messager d'Allah. Quelques jours plus tard, Oumar dirigea une procession de croyants jusqu'à la Kabah où ils prièrent ouvertement. L'islam a été renforcé par Oumar; sa haine féroce devint amour et il déclara que sa vie et sa mort appartenaient maintenant à Allah et à son messager, Mouhammad. Les deux premiers Rashidoun, Abou Bakr et Oumar ibn Al-Khattab sont devenus des amis proches et sont les deux compagnons les plus proches du prophète Mouhammad. Ali ibn Abi Talib aurait déclaré que le prophète Mouhammad sortait le matin avec Abou Bakr et Oumar et qu'il revenait la nuit avec Abou Bakr et Oumar.
Oumar ibn Al-Khattab était un homme pieux et généreux. Il passait souvent la nuit en adoration et il croyait fermement en la promesse d'Allah, le paradis. Oumar a rapidement dépensé ses richesses pour Allah et pour le bénéfice des croyants. Oumar avait autrefois distribué 22 000 dirhams aux nécessiteux et avait l'habitude de donner des sacs de sucre. Lorsqu'on a demandé à Oumar pourquoi il avait distribué le sucre, il a répondu: «Parce que j'aime faire cela et qu'Allah a dit:, ‘Vous n'atteindriez la (vraie) piété que si vous faites largesse de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesse, Allah le sait certainement bien.’ (Coran 3:92)”
Oumar était le meilleur en matière de justice après les prophètes et Abou Bakr. Le prophète Mouhammad a déclaré: «Suivez l'exemple des deux qui viennent après moi, Abou Bakr et Oumar.[2] La Sounnah regorge d'exemples des vertus d'Oumar ibn Al-Khattab, notamment de cette déclaration profonde et significative du prophète Mouhammad. « Parmi les nations qui vous ont précédé, certains ont été inspirés; si quelqu'un parmi les gens de ma Oummah était inspiré, ce serait Oumar. »[3]
Oumar aimait tellement le prophète Mouhammad qu'il était déterminé à rester près de lui pendant toutes les batailles auxquelles participaient les armées musulmanes. Il est entendu qu'Oumar était présent à la première bataille, à la bataille de Badr et à toutes les autres batailles auxquelles le messager d'Allah était présent. Oumar était un grand homme et un grand leader. En fait, sa foi, ses connaissances, son intellect, son attitude et son influence étaient exceptionnels et toutes étaient basées sur sa relation étroite avec Allah et Son messager.
Quand le prophète Mouhammad est mort, la Oummah entière est entrée dans un état de choc profond. Personne ne l'était plus qu'Oumar, il s'est senti perdu et incontrôlable, refusant même de croire que le prophète Mohammed était décédé. Abou Bakr dut prendre les choses en main et éloigner les gens loin d'Oumar. Dans sa célèbre allocution, il (Abou Bakr) a déclaré: «Quiconque parmi vous vénère Mouhammad qu'il sache que celui-ci est mort, mais quiconque adore Allah, qu'il sache qu'Allah est vivant et ne mourra jamais." Il a ensuite récité le verset du Coran 3:144 et dit, “Mouhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés - S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants.” Les habitants ont été maitrisés, comme s'ils n'avaient jamais entendu ce verset auparavant, ce qui avait bien sûr été le cas. Dans leur chagrin ils ont tous commencé à le réciter. Oumar a déclaré qu'en entendant Abou Bakr le réciter, il commença à se sentir étourdi et tomba au sol. Il a alors compris que le prophète Mouhammad était mort.
Quand Abou Bakr est devenu le premier des califes bien guidés, Oumar s'est empressé de lui prêter allégeance et d'encourager les autres à le faire, il a alors prêté son serment d'allégeance publiquement. Oumar ibn Al-Khattab ignorait qu'un peu plus de deux ans plus tard, il se présenterait devant la Oummah en tant que deuxième calife .
Suite dans la partie 2
Leçon précédente: Les califes bien guidés: Abou Bakr (partie 2 sur 2)
Prochaine leçon: Les califes bien guidés: Oumar ibn Al-Khattab (partie 2 sur 2)
- La parentalité en islam (partie 1 sur 2)
- La parentalité en islam (partie 2 sur 2)
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- Les grands péchés dans l'islam (partie 2 sur 2): Les grands péchés et comment s'en repentir
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- Les califes bien guidés: Abou Bakr (partie 1 sur 2)
- Les califes bien guidés: Abou Bakr (partie 2 sur 2)
- Les califes bien guidés: Oumar ibn Al-Khattab (partie 1 sur 2)
- Les califes bien guidés: Oumar ibn Al-Khattab (partie 2 sur 2)
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